Les jeux d’argent, qu’il s’agisse de casino physiques ou en ligne, de paris sportifs ou de loteries, peuvent rendre certains joueurs millionnaires et changer leur vie à tout jamais pour le meilleur. Mais lorsque le jeu se transforme en addiction incontrôlable, il peut aussi détruire des vies entières. Rien qu’en France, on estime à environ 600 000 le nombre de joueurs souffrant d’une forme d’addiction. Même certains joueurs parmi les plus aguerris n’ont parfois pas vu le piège se refermer sur eux. Pourtant, des solutions existent, tout d’abord pour ne pas rentrer dans la spirale négative de l’addiction, mais aussi pour en sortir. Voici nos quelques conseils.
L’addiction aux jeux d’argent est une chose sérieuse
Si aux premiers abords, certains pourraient être tentés de sourire lorsqu’il est fait mention de l’addiction au jeu. C’est surtout, car contrairement à d’autres addictions comme la drogue ou l’alcool, celui-ci n’a pas de conséquence directe et visible sur la santé physique. En réalité, si les effets de cette addiction sont aussi insidieux, c’est notamment parce qu'elle est plus difficile à identifier. Il n’en reste pas moins que l'issue peut être dramatique, voire fatale. Ainsi, à l’instar de la drogue, les pages de faits divers traitent également de faits divers tragiques liés au jeu. Fort heureusement, la plupart des joueurs, même ceux en difficultés, ne finissent pas aussi mal, mais donnent néanmoins lieu à des situations parfois cocasses en vue d’éponger leurs dettes. De plus, lorsque les joueurs dépassent les bornes, ils ne sont pas les seuls à devoir en assumer les conséquences. Ainsi, ce sont parfois des familles entières qui volent en éclats à cause de l’addiction d’un des membres. Surendettement, perte du domicile, saisie d’huissier ou bien encore divorce sont hélas autant de conséquences qu’un joueur hors de contrôle peut entraîner pour ses proches. Il s’agit donc bel et bien d’un phénomène à prendre au sérieux.
Comment éviter de tomber dans la spirale de l’addiction ?
L’addiction aux jeux d’argent en tout genre n’est heureusement pas une fatalité et des solutions simples existent pour l’éviter dès le départ. Il y a tout d’abord, deux règles de base pour éviter les problèmes d’addiction et/ou de surendettement. En premier lieu, cela peut sembler évident, mais ne jouez jamais de l’argent que vous n’avez pas. Définissez un budget clair, que vous pouvez allouer au jeu, et tenez-vous-y de façon ferme et définitive. Deuxième conseil essentiel, on ne joue que pour gagner de l’argent et jamais pour récupérer celui que l’on a perdu. Ce qui est perdu est perdu, il faut l’accepter et savoir quand s'arrêter. Enfin, dernier point, jouer doit toujours rester un plaisir et un divertissement. Il n’existe qu’une poignée de joueurs professionnels dans le monde et vivre du jeu reste pour ainsi dire aussi aléatoire qu’utopique. Amusez-vous au casino pendant votre temps libre, mais ne comptez pas sur le jeu pour remplacer vos revenus habituels, il s’agit d’une science beaucoup trop incertaine et ce serait très probablement le début des problèmes.
Comment sortir de l’addiction aux jeux d’argent ?
Si le mal est fait et que l’addiction aux jeux est déjà installée, il n’est jamais trop tard pour s’aider, mais aussi se faire aider. La première des choses avant de traiter un trouble et d’être capable de l’identifier, ce qui en soi n’est déjà pas une mince affaire. Si vous êtes dans un des cas mentionnés dans le paragraphe précédent, alors vous souffrez probablement d’un problème d’addiction. Une fois le problème identifié, plusieurs solutions s’offrent à vous pour le régler. Une option radicale est de se faire interdire de jeux d’argent afin de ne pas pouvoir succomber à la tentation même si celle-ci est forte. Il s’agit d’une demande volontaire qui peut se faire directement via le site de l'Autorité Nationale des Jeux et qui peut durer jusqu'à un an. D’autres formes d’accompagnements comme la mise sous tutelle ou curatelle existent également. Enfin, des mesures spécifiques existent pour les personnes bénéficiaires de prestations sociales. Il peut s’agir d’un accompagnement social personnalisé ou judiciaire. Les bénéficiaires peuvent se voir accompagnés pour une durée pouvant aller jusqu’à 4 ans. Sans en arriver nécessairement jusque-là, toute aide est la bienvenue. Il est ainsi possible de demander de l’aide auprès de ses proches (familles et amis), d’un psychologue ou d’un psychiatre, mais aussi d’associations. Ces dernières, comme Joueurs Info Service ou SOS Joueurs peuvent prodiguer une écoute attentive et donner des pistes ainsi que des conseils. Elles sauront également vous orienter vers les personnes et services adéquats en fonction de votre situation.