Tout ce que touche la famille Partouche se transforme en or, pourrait-on dire, et l’on n’aurait pas tort! La saga familiale commence dès les années 70 et perdure encore de nos jours, en France mais aussi à travers le monde. Que ce soit avec les casinos terrestres ou grâce à la convivialité de ses restaurants, les Partouche se sont illustrés dans le secteur du divertissement dont ils ont suivi l’évolution de près, sachant s'adapter à toutes les tendances comme aux situations plus dramatiques. Retour sur la création des casinos via le groupe Partouche, une histoire de gagnants!
Les premiers temps dans le Nord de la France
Quand il a vu ses parents Arlette et Prosper quitter l’Algérie pour la France, Isidore était loin de s’imaginer se retrouver dès 1973 à la tête du casino de Saint-Amand. Revendant eaux minérales et cures thermales, il a choisi très tôt de ne garder que les maisons de jeux pour lesquelles il voue d’abord un intérêt certain, avant de développer une véritable passion pour l'univers du casino et des jeux d'argent. C’est avec un vrai sens des affaires et un instinct précurseur qu’Isidore va comprendre très vite la nécessité de posséder ses propres casinos et de les ouvrir au plus grand nombre.
D’abord radioélectricien pour la marque Philips, il délaisse cette profession casanière au profit d’une activité de contact. Tout comme ses frères et soeurs, l’envie de partager une certaine effervescence humaine est plus forte, ce qui l’amènera à faire fructifier l’entreprise et la fibre familiale avant tout. Le slogan du groupe Partouche reste d’ailleurs “Jouez le jeu” sur un fond rouge conquérant, preuve qu’en l’occurrence, le frisson l’emporte toujours sur la monotonie.
Par le rachat du casino du Touquet en 1976 jusqu’à celui de Vichy en 1989, peu à peu il va asseoir sa marque de fabrique grâce au savoir-faire qui caractérise sa famille. Son premier casino en titre est même créé en 1982, à Calais. Aidé en cela par l’autorisation des machines à sous survenant en 1987, il continue son petit bonhomme de chemin non sans avoir connu des périodes difficiles du fait des restrictions qui prévalaient jusque là en matière de jeux. Mais à cette époque, Isidore Partouche croit en sa bonne étoile et le temps lui donnera raison.
L’aventure casinotière se poursuit dans toute la France et au-delà!
Très vite, couvrir la France ne suffit plus malgré la réouverture dans le Nord du casino de Berck en 1991 ou les reprises des casinos de la Ciotat ou d’Aix-en-Provence dans le Sud en 1994. Et les rachats d’hôtels comme celui de Juan-les-Pins en 1997 ne sont que l’aube d’une croissance sans fin que poursuivra d’ailleurs Fabrice Paire, Président du Directoire depuis 2011, pour qui les jeux représentent 88% du Groupe.
Face au succès grandissant des années 90, Isidore Partouche voit grand et son côté visionnaire le pousse à créer de véritables complexes de divertissement s’inspirant des plus grands casinos de Las Vegas. Du nom de “Pasinos”, la société Partouche affuble les casinos en déréliction de Saint-Amand-les-Eaux ou d’Aix-en-Provence pour qu’ils reprennent vigueur et galon au début des années 2000. À cette occasion, Isidore Partouche renoue avec le projet des stations thermales qu’il rajoute à la gamme d’activités préexistentes. Il sait aussi se défaire de casinos peu rentables, comme celui d'Ostende. Ainsi, la boucle est bouclée!
Devenu homme d’affaires, Isidore Partouche fait entrer sa société à la Bourse de Paris en mars 1995. Pour la première fois, des casinos sont côtés en bourse! Grâce à une augmentation de capital orchestrée de main de maître, le groupe Partouche SA voit enfin sa route vers l’Étranger s’ouvrir à l’implantation de nouveaux hôtels-casinos de son cru.
En Belgique, Partouche SA remet sur pied le casino de Knokke dès 1995 puis se lance à coeur perdu dans la compétition mondiale avec le Pasino de Djerba en Tunisie trois ans après. Aujourd’hui, le groupe Partouche compte pas moins de 43 casinos à son actif dont 2 en Suisse, 1 en Belgique, 1 en Tunisie. Et les 39 autres sont répartis en France.
Le virage des casinos virtuels redonnera-t-il un second souffle?
Un signe qui ne trompe pas, c’est la création de la branche dédiée aux nouvelles technologies qui coïncide avec la reprise de la société par le fils d’Isidore, Patrick Partouche, en 2006. Grâce à une licence d’exploitation délivrée par le gouvernement de Gibraltar, “Partouche Interactive” se lance dans la diffusion des jeux sur des plateformes mobiles et téléphoniques. Dans un même temps, le Bingo et le Sic Bo ont fait leurs premiers pas dans les casinos terrestres, une réussite! D'autant que le groupe a entreprit de les rénover sérieusement...
Très attaché à l’essor du Texas Hold’Em Poker et de ses tournois sur tout l’hexagone, le groupe Partouche s’occupera de redorer le blason du célèbre jeu de cartes avec son Partouche Poker Tour. Même si la loi de 2010 a limité l’exploitation des jeux sur internet, on constate que le groupe Partouche a continué son ascension coûte que coûte avec la mise en ligne de son site consacré au Poker!
Pour rester compétitif dans le monde des jeux traditionnels et garder surtout la tête hors de l’eau face à la crise, le groupe Partouche a également créé en 2009, le Megapot, un jackpot progressif reliant entre elles plus de 200 machines à sous à travers une quarantaine de casinos! En 2011, le Groupe atteint même la pointe de la technologie avec l’invention du Partouche Cashless (Pcash) pour remplacer les jetons. Plus que de prendre le train en marche, le groupe Partouche a pris l’iGaming à bras le corps, et on n’en attendait pas moins!